« Nous irons camper chez vous ! » : Aurore et Emmanuel présentent Planet Italy.

Aurore et Emnanuel, racontez-nous un peu qui vous êtes !

Ma compagne et moi habitons à Chamalières en Auvergne. Aurore est visiteuse médicale et mon acuelle profession est navigant aérien. Au-delà de nos centres d’intérêts respectifs (aviation, automobile, voyage et accueil, économie collaborative, cuisine, photographie, lecture..), et étant une synthèse et une prolongation de ceux-ci, nous nous sommes découverts une passion commune : aller camper à l’improviste chez les gens, dans leur jardin, leur potager, leur pré, leur vignoble ou même sur leur terrasse (plus pratique en ville), en leur portant en échange des spécialités de notre région ou de notre pays !
Curieux et ouverts de nature, nous aimons beaucoup partir à la rencontre d’autres personnes et d’autres cultures tout simplement.

Parlez-nous de votre projet Planet Italy ? D’où vient cette idée ?

Elle est issue patiemment de nos nombreuses expériences de voyages, notamment en Italie, avec une façon de voyager au plus près des personnes, de tout cadre de vie et de toute catégorie socio-professionnelle, ce qui est très enrichissant, selon nous.
« Planète Italie » propose de réaliser un film pour montrer et partager notre mode de voyage : camper chez l’habitant au hasard des rencontres et des inspirations, en demandant juste quelques mètres carrés pour notre tente ; pour tout le reste nous sommes autonomes et cela fait parti aussi de notre concept. Nous souhaitons montrer que la générosité et le partage sont partout autour de nous et particulièrement en Italie. Un tel documentaire n’a jamais été tenté.

Pourquoi l’Italie ? Un amour particulier pour ce pays ?

Oui, sans aucun doute ! Nous sommes tombés amoureux de ce pays et de ces habitants, de leur façon de vivre et d’être, de leur culture, de leurs villes et paysages sublimes et de leur merveilleuse cuisine, qui, d’origine populaire, a su rester simple et relativement accessible malgré son prestige et son rayonnement ! Surtout, nous partons des rencontres pour comprendre une histoire ou un endroit, car nous pensons qu’ils sont construits et façonnés par les personnes avant tout.

Quel est le but de ce voyage ?

Nous souhaitons montrer et partager, à travers ce voyage expérimental, la générosité, l’ouverture, la beauté de l’Italie et surtout de ses habitants. Et aussi que tout cela est à la portée de chacun quand on fait simplement l’effort d’aller vers l’autre. Montrer qu’avec peu, on peut faire beaucoup, voire bien plus qu’on aurait pu imaginer au départ !

Pourquoi filmer ce voyage ? Qu’est ce que le partage vous apporte ?

Après de nombreuses rencontres lors de nos précédentes escapades nous voulons aller plus loin et faire partager au plus grand nombre nos rencontres, nos aventures, ceci grâce au pouvoir de l’image et de la vidéo. Le partage de nos aventures humaines nous permet aussi de prolonger notre mode de voyage et de rencontre avec vous tous.

Que représente l’économie collaborative pour vous ?

Nous sommes tous deux acteurs enthousiastes de l’économie collaborative, et nous participons avec bonheur à différentes activités : Tripndrive, Airbnb, BlaBlaCar, Drivy, Super-Marmite, etc.. C’est une nouvelle façon de consommer, de partager ses propres ressources et talents, plus économique, plus proche et beaucoup plus conviviale qu’en suivant le circuit économique traditionnel, qui, selon nous, doit être re-visité et ré-inventé, grâce à des entreprises dynamiques et innovantes, à l’instar de Tripndrive.

Un voyage qui vous a marqué ? Une anectode à raconter ?

Nous avons une tonne d’anecdote à vous raconter ! En voici au moins deux :

– En octobre 2011, à l’occasion de notre première virée en camping chez l’habitant en Italie, nous quittions la sublime ville de Florence, qui n’en finissait pas de nous retenir, vers 18h. Nous prenions les petites routes en direction du sud-ouest, vers le Colle Val d’Elsa, où nous pensions trouver une petite place chez quelqu’un avant le coucher précoce du soleil. Mais ce ne fut pas le cas : Nous avons roulé pendant 6h longues heures un peu partout, risquant la panne d’essence au coeur de la Toscane et arpentant une petite vallée froide au milieu de la nuit, où nous avons croisé 5 lapins, 3 sangliers et 2 porcs-épics, avant de trouver un petit endroit sauvage et charmant dans les collines. Après avoir monté notre petite table de camping en métal et bois, et notre chère tente canadienne, nous avons mangé un petit morceau par 6 degrés avant d’aller se réchauffer 😉

– En août 2012, dans les Pouilles, nous arrivions d’un endroit qui nous avait été recommandé par un homme rencontré auparavant en Ombrie : le Promontoire de Gargano, surplombant la mer adriatique et marquant la petite saillie à l’est de la péninsule italienne ; Vers 19h, nous nous promenions dans les rues de Monte San’t Angelo, aux façades blanches et dépaysantes, avec ses échoppes colorées et l’animation des habitants vivante et paisible à la fois ; Nous cherchions une place pour poser la tente, mais cela restait délicat sans l’aide des locaux, tant le relief était escarpé et la place rare. Nous avons eu l’idée d’aller demander à l’église franciscaine dans la partie basse du village ; Il fallait attendre la fin de la messe, puis lorsque le père accepta de nous recevoir, il appela une groupe de personnes qu’il connaissait bien : Pendant au moins 30 minutes, chacun apportait sa remarque, son commentaire et sa petite solution pour aider ces 2 Français un peu culottés et perdus dans leur village ; Le père franciscain contacta un de ses confères, bénédictin cette fois, qui avait un pré à côté de sa magnifique petite abbaye au bord de la falaise, à quelques encablures de là. Le groupe d’amis nous accompagnait jusqu’à la voiture, en nous montrant le début de la petite route sinueuse à emprunter, et nous gardons toujours en tête leur très grande gentillesse et leurs très beaux sourires. Accueillis par le père Pietro, nous avons passé une des plus belles nuits dans cet endroit secret et magique, sans double-toit, sous les oliviers, protégés par un petit muret millénaire et un âne qui gardait doucement les lieux…

Et après Planet Italy, d’autres projets ?

Il y en a quelques uns dans nos cartons : Planet USA (The East Cost – Part 1/5), Planet Germany, Planet UK… Cela dépendra avant tout de la réalisation et du succès de Planet Italy, dont l’existence même reste entre les mains de tous pour atteindre le montant indispensable de la collecte sur Ulule.

Un dernier mot ?

Tout se joue maintenant ! 😉 Merci infiniment de votre compréhension, de votre enthousiasme et de votre contribution !

(Pour donner un coup de pouce à Aurore et Emmanuel, rendez-vous sur Ulule et Vimeo. A partir de 5€ de participation, vous les aidez à concrétiser leur magnifique projet.)

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